Clés de la réussite
Vous êtes UN, unique, identique à personne, votre pouvoir d'attraction bien que aujourd'hui caché en vous est présent et ne demande qu'a sortir, qu'a exploser pour conquérir le monde.
Les clés sont nombreuses mais pas inconnues. Il s'agit de l'ecoute, la confiance, le contact et le jugement.
L'écoute
« Si l’autre cherche à savoir, s’il m’interroge et me questionne, il n’obtiendra que des faits, des réponses et des explications. S’il m’écoute , s’il cherche à entendre, il accédera au sens et à la compréhension, au vécu, dans le ressenti ou le retentissement qui est le plus important. »
Ecouter : cela veut dire simplement me centrer sur la personne, sur ses émotions, sur les messages qu’elle émet, tenter de les entendre, et confirmer, accuser réception de mon écoute . Mais écoute r veut dire surtout tourner mon attention vers l’intérieur de moi-même, ne plus accorder la priorité de ma présence à mon mental bavard, et me mettre en état de réceptivité vis-à-vis des signaux plus subtils venant à ma conscience à travers mon propre corps. C’est passer en “mode écoute ”.
L’écoute est sans objet : elle s’écoute elle-même. Rien n’est écouté ni personne n’écoute . A la fin, seule demeure cette écoute , sans rien qui soit écouté. Alors se déploie une Paix d’une profondeur incommensurable.
« Il est très important d’écouter . Et il est encore plus important, lorsque nous écoutons, d’utiliser notre discernement pour savoir ce à quoi nous devons prêter attention. »
L’écoute reste le premier “outil”, le “pilier” du « colloque singulier », autrement dit de l’art médical. Ecouter comme ausculter, cela relève d’une seule et même étymologie. D’ailleurs, l’auscultation (l’écoute ) est l’un des quatre points cardinaux (inspection, palpation, auscultation, percussion...) à la base même des fondations de cet édifice de l’art qu’est la séméiologie, autrement dit l’étude des signes. Tout un programme... Et les personnes âgées, à la campagne, ne s’y trompent pas, qui disent encore : « Vous m’avez bien ausculté(e), docteur ! » lorsque le praticien les a bien... écouté(e)s.
Ce n’est donc pas un hasard si le stéthoscope - cet instrument pour écouter le cœur des hommes - a été inconsciemment choisi comme emblème par la profession médicale. Même si celle-ci est passée, peut-être, à côté du sens à donner à ce symbole. Comme elle semble être passée à côté de cet autre et bien étrange enseignement de Saint Paul : « Médecin, guéris toi toi-même ».
Car l’écoute du cœur profond des hommes, en soi libératrice, permet de les soulager de leurs maux. Oui, mais il ne s’agit pas du cœur-organe...
A travers une écoute centrée, ramenant à la conscience de l’instant présent dans ce qui vient et s’exprime durant cet instant, il peut se produire l’ouverture de ce chemin à la présence, à la présence à soi, à la présence au plus intime de soi-même dans l’instant présent : le chemin de la Présence. Ce chemin est, en soi, “guérissance”.
L’écoute est donc ce premier “outil”, ce “pilier” que cette expérience passée du « colloque singulier » m’a fait développer : une écoute centrée, à travers laquelle les difficultés peuvent être entendues comme autant de langages chargés de sens.
Le pouvoir de l’écoute constitue l’assise de la guérison.
Mais le miracle de cette écoute ne peut se produire sans l’écoute intérieure, le calme intérieur. Là réside, essentiellement, le secret de l’art de l’écoute : l’écoute ... du Silence.
La plupart d’entre nous ne savons pas écouter parce que la plus grande partie de notre attention est monopolisée par notre propre pensée ou par nos propres réactions, conscientes ou non, à ce que la personne devant nous est en train d’exprimer. Bref, par notre propre mental.
Les relations actuelles reposent majoritairement sur l’interaction du mental de chacun des deux protagonistes de cette relation et non pas sur la communication entre êtres humains, encore moins sur la communion sur le plan de l’Être. Aucune relation ne peut fleurir ainsi et c’est la raison pour laquelle il y a tant de conflits dans les relations. Quand le mental mène notre vie, les conflits, les antagonismes et les problèmes sont inévitables.
Quand nous restons en contact avec notre Être profond, notre Source, à travers notre écoute intérieure centrée sur la perception subtile de notre corps et le calme intérieur qui en résulte, il se crée une dimension de vide mental et d’ouverture à travers lesquels la relation peut s’épanouir.
Lorsque vous écoutez quelqu’un, n’écoutez pas uniquement avec votre tête : écoutez avec tout votre corps. Concentrez votre attention sur votre champ énergétique. Prenez conscience de votre calme intérieur. Cela éloigne l’attention du mécanisme de la pensée et ménage un espace de calme qui vous permet d’écoute r véritablement sans que le mental n’interfère. Si vous le pouvez, même, arrêtez vous de penser. Soyez totalement présent. Laissez votre conscience faire des allers-retours entre l’écoute intérieure, le calme intérieur, et l’écoute extérieure ou, mieux encore, laissez-la percevoir tout cela simultanément. Et surtout, écoutez le grand Silence infiniment présent derrière tout cela.
Alors notre écoute devient tournée vers ce qui a vraiment de l’importance, c’est-à-dire l’être qui existe derrière les mots et le mental. Bien sûr, nous ne pouvons sentir et percevoir l’être d’une autre personne qu’à travers le nôtre. C’est ainsi que commence la réalisation du Tout, de l’un, qui est amour. Au plus profond de l’être, nous ne faisons qu’un avec tout ce qui est.
Ainsi, nous faisons de la place à l’autre, de la place pour être. C’est le plus précieux cadeau que nous puissions offrir à notre interlocuteur.
A travers l’écoute offerte par l’autre dans son altérité, nous découvrons ou redécouvrons l’écoute de Soi, cette voie royale vers le noyau inaltérable, au plus profond de nous-même, de notre propre véritable nature.
La quête du médecin et toute sa vocation semble tenir en trois mots : soulager la souffrance, et ses dix années d’études se résumer en cette phrase : apprendre tout d’abord à nommer la souffrance, la maladie. Le médecin est avant toute chose, avant même de pouvoir proposer une solution, un remède, celui qui donne un nom, celui qui nomme la souffrance, qui pose un diagnostic. Car nommer l’indicible est un premier pas possible, un acte symbolique puissant pour sortir de la souffrance sans nom afin de pouvoir s’acheminer vers son retentissement et accéder, peut-être, à la dimension cachée du sens. Oui, mais c’est une démarche extérieure.
Or, nous ne pouvons pas éviter la souffrance. Mais la bonne nouvelle, c’est que nous pouvons apprendre à l’accueillir et à la transformer. En conscience. Et cela, c’est une démarche intérieure.